Présentation des intervenants : Docteur Antoine Tillaux, praticien hospitalier au CH Dieppe & Véronique Tiers, Infirmière Coordinatrice à RESOPAL

L’histoire de l’hypnose débute au 18ème siècle, avec Mesmer, prénommé Franz Anton.

Autrefois directive, elle est maintenant conversationnelle, accompagne le patient, et peut être considérée comme une relation singulière soignant-patient. Les propres ressources du patient y sont mises en avant, en valeur, pour qu’il puisse accéder à un état de veille modifiée permettant le travail hypnotique.

Cet atelier réservé aux soignants, permettra d’y puiser des outils pour la pratique quotidienne, quelles que soient les circonstances. Des exemples et des discussions l’animeront.

Présentation de l'intervenante :

Crée la Consultation douleur chronique en 2004, formée à l’hypnose médicale par l’Institut Milton Erickson de Haute Normandie

Propose l’hypnose comme traitement alternatif et complémentaire aux patients douloureux chroniques en leur apprenant l’autohypnose. Et également aux patients hospitalisé pour des situations palliatives, à visée antalgique, anxiolytique, relaxante et de confort.

Les Soins Palliatifs et les Urgences sont deux entités rarement associées dans l'imaginaire collectif.

Cependant, confrontés à la maladie grave, patients, familles et professionnels de santé à domicile appréhendent souvent la rupture que peut provoquer l'urgence médicale.

La fiche "Urgence-Pallia" est un outil qui a été pensée pour faire le lien avec les professionnels du SAMU, pour que même dans l'urgence, le projet de soins reste cohérent et le plus fidèle possible aux souhaits du patient.

Dr Rémy LECOINTRE, praticien hospitalier au Groupe Hospitalier du Havre, EMSP/USP depuis 2014. Médecin coordonateur Réseau RESPECT antenne du Havre.

Dr Youcef BOUMEKOUEZ praticien hospitalier Centre hospitalier de Dieppe service des Urgences.

Comment pourrait-on évoquer les soins palliatifs sans parler de social ?

En effet, dans une démarche de prise en charge globale de la personne et de son environnement, une évaluation sociale intervient, en complémentarité d’une expertise médicale et d’un suivi psychologique.

Cet atelier n’est pas mis en place pour parler simplement de financement mais décrire la démarche d’accompagnement dans laquelle nous nous inscrivons tous. Une aide sociale ne se résume pas à un financement mais plutôt à un accueil, une écoute, un soutien, une information, une solution adaptée en accord avec la décision de la personne.

Madame Cahot Catherine, Assistante sociale à la CARSAT et Madame Victoria Dauchy, assistante sociale à RESOPAL

La fin de vie est synonyme pour la plupart d’entre nous de souffrance, angoisse, perte d’autonomie et de dignité. La fin de vie nous condamnerait à une tragédie individuelle et/ou familiale, à une défaite programmée face à la maladie et à la mort. Devant ce mal-vivre insurmontable, seule la perspective de l’euthanasie, de la « belle mort » selon l’étymologie grecque du mot, offrirait un secours, voire un salut.

Mais est-on condamné, individuellement et collectivement, de vivre la fin de vie comme une tragédie ? La fin de vie, malgré son caractère précaire, reste de la vie. Si, en général, on n’a pas besoin d’ « apprendre à vivre » quand tout va bien, il est par contre possible qu’il soit nécessaire d’apprendre à vivre sa fin de vie, quand tout va de mal en pis, et ainsi d’apprendre à mourir. Les soins palliatifs, dont l’impulsion première est le souci du bien-vivre même dans les situations les plus précaires, résonnent ainsi avec des enseignements de la tradition philosophique, comme par exemple l’injonction socratique de « se soucier de sa mort ».

Le café philosophique est conçu comme un dialogue avec le public à partir de quelques documents – philosophiques et non-philosophiques, textuels et cinématographiques – proposés par l’animateur. Son but est d’ouvrir un débat dans lequel tout point de vue puisse s’exprimer, non de le clore.

Adinel Bruzan, professeur agrégé de philosophie. Il enseigne au Lycée Jehan Ango de Dieppe et à l'université de Rouen.